Edition: J'ai lu
Nombre de pages: 120 pages
Résumé: Je m'appelle Virginie Madeira.J'ai vingt et un an. Je suis étudiante. Quand j'avais quatorze ans, j'ai dit à un camarade de classe que mon père avait " abusé " de moi. Ce n'était pas vrai. Je fais ce livre pour raconter comment,, à l'école, au commissariat de police, au palais de justice, au foyer de l'enfance, dans ma famille personne n'a pensé que ce n'était qu'un mensonge. Mon père a été condamné à douze ans de prison. JE voudrais aujourd'hui que tout le monde sache la vérité : mon père est innocent.
Voici mon histoire.
Mon avis :
Virginie est une jeune fille normale dans une famille normale. Son père
travaille à son compte, elle a deux frères (dont un malade psychologiquement).
Comme toutes les
jeunes filles de 14 ans, elle se sent mal dans sa peau. Elle se sent
incomprise, laide, invisible.
Jusque-là, je
pouvais tout à fait visualiser la vie dont elle parle.
Ce qui m’a
d’autant plus surpris quand elle a raconté comment les choses ont dégénéré,
comment tout s’est écroulé.
Pour se rendre
importante aux yeux de son amie, elle lance une phrase terrible :
« Mon père a abusé de moi »…
Comment une
enfant de 14 ans ne peut se rendre compte de la gravité de ce qu’elle vient de
dire ? Comment ne peut-elle se rendre compte, ensuite, lorsqu’elle est
emmenée en foyer, que les choses vont mal, et qu’il est temps de rétablir la
vérité ?
Car, oui,
Virginie a menti. Son père ne lui a jamais rien fait de mal, il n’est coupable
de rien. Il va être condamné à 12 ans de prison, pour une chose qu’il n’a pas
commise. Pour une chose dont l’accuse sa propre fille !
Je suis horrifiée
par ce récit. Et par cette jeune fille surtout. Oui, elle a l’honnêteté de
finir par avouer avoir menti. Mais bon sang, pourquoi ne l’a-t-elle pas fait
plus tôt ??
Pourquoi a-t-elle
attendu que sa famille ait complètement éclaté, que son père ait entamé sa
peine de prison, pour « oser » dire qu’elle avait menti ??
Je pense
qu’aujourd’hui, bien malheureusement, la parole d’enfants priment bien
davantage que celle des parents. Et dans ce cas-ci, bien à tort. Ce n’est
certainement pas le seul cas, et je trouve sidérant que la justice soit à
plusieurs vitesses.
Une simple phrase,
pour un jeu, tourne au désastre. Et ce père de famille n’a aucune chance de se
justifier, de prouver qu’il était innocent.
Loin de moi
l’idée de faire croire que toutes les accusations enfantines soient
non-fondées. Mais je trouve, par contre, qu’avant de condamner quelqu’un
d’office, il vaudrait mieux prendre en compte tous les éléments. Condamner
quelqu’un pour une simple phrase, pour une accusation sur un coup de colère (et
Dieu sait que les adolescents débordent régulièrement de colère), et le parent
se retrouve accusé, et mis sous les verrous.
Je pense, vraiment,
que la société devrait se remettre en question. A force de vouloir protéger, on
a fini par créer l’effet inverse : il va bientôt falloir protéger les
parents…
Oui, c'est comme ce père a qui on avait retiré la garde de ses gamines de 6 et 5 ans parce que chez kodak, lors du développement de photos, ils avaient trouvé des photos des petites nues. A un moment quelqu'un a parlé aux gamines (genre psychologue pour leur faire dépasser le "traumatisme") et elles ont révélé que pendant que leur papa faisait couler leur bain, après leur avoir lancé un "préparez vous pour le bain", elles s'étaient déshabillées et avait attendu dans le salon qu'il les appelle et comme il tardait à le faire, elles avaient joué avec l'appareil photo qui était resté sur la table basse. Au final le traumatisme, c'est les services sociaux qui le leur ont infligé parce qu'elles ont pas compris pourquoi elles voyaient plus leur papa!
RépondreSupprimerJ'ai aussi lu ce témoignage et comme toi j'étais vraiment scandalisée. Je n'ai pu en aucun cas essayer de comprendre ou ressentir la moindre empathie envers cette fille qui a fait vivre un drame à sa famille. Elle a détruit la vie de son père pour quoi ? Pour se rendre intéressante ? Je ne peux pas rester objective quand je constate la bêtise et l'égocentrisme humains, et notre justice qui est clairement insignifiante face à ce genre de cas. Bref, ce récit m'avait vraiment énervée et horrifiée...
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