mardi 24 février 2015

Le boiteux de Grattebourg de Michel ROLANDE

Nombres de pages: 219
Edition: Chloé des Lys



Résumé: A Grattebourg, village hors du temps, le boiteux, a été abandonné et élevé par des religieuses.
Sa laideur en fait la cible rêvée des enfants.

Ses rêves prémonitoires l’angoissent. Confronté à l’incrédulité du curé, il se confie à Joseph, le rebouteux. Ces rêves, lui aussi les faisait autrefois.

Anselme serait-il cet élève qu’il attend ?

Très doué, les boiteux seconde Joseph et si, peu à peu, le regard des gens change, une succession de phénomènes étranges fait ressurgir l es vieilles superstitions.

L’apparition d’un chat malfaisant transforme la peur en panique.

Le comte de Grattebourg, que tous croyaient mort, sollicite l’aide d’Anselme. Le boiteux le suit et est entraîné dans un monde étrange. En sortira-t-il indemne ? Quel mystère découvrira-t-il ?

 Mon avis : Anselme vit dans un petit village, où les traditions sont les traditions, et où toutes les commères ont quelque chose à dire.

Il est difforme, boiteux, et pour tout dire, n’est pas du tout bien perçu par le voisinage. Il a été recueilli par les sœurs du couvent, et à appris à lire en cachette avec l’institutrice du village.
On peut vraiment dire que tout n’est pas rose pour lui : il est battu par les autres enfants, regardé de travers par beaucoup de monde, il ne sait même pas qui sont ses parents. Il n’a finalement rien pour lui.

Mais au hasard de ses pérégrinations dans la campagne, il finira par s’attacher à Joseph, rebouteux de son état. Celui-ci le prendra sous son aile et décide de lui apprendre son métier. Chose qu’Anselme semble apprivoiser très vite, ayant un instinct naturel pour l’apprentissage des plantes.

Alors que ce petit peuple vit dans ses habitudes, et que chacun a son petit commerce qui fait vivre, un élément va venir perturber leur quiétude. Un chat, noir, semble vouloir les agresser où tout au moins en vouloir à leurs poules.

Des décès se succèdent, et les crises d’hystérie commencent à se manifester. Même le curé ira de sa petite procession de pénitence.

Jusqu’au jour où Anselme, est appelé par un personnage qui semblait avoir disparu de la circulation. Il finira par découvrir des réponses à certaines de ses questions, avec la peur de l’inconnu.
Je ne dirais pas que j’ai vraiment apprécié ce livre. Mais je ne l’ai pas vraiment détesté non plus. Je m’explique.

Toute la première partie, cette vie de village, austère et parfois bourrue, m’a énormément plu. J’aime ces histoires de terroirs, où les petites catastrophes sont répercutées dans toutes les maisonnées, où il n’y a pas beaucoup de distractions et donc beaucoup de commérages ; J’aime ces petits commerces, ces jeunes enfants innocents, et ces mamans qui maintiennent leurs fermes debout, coûte que coûte.

Là où j’ai commencé à moins aimer, c’est lorsque cette histoire simple et plaisante dérive et part dans un trop grand mystère, auquel le lecteur n’est pas préparé. Cela sort complètement du contexte précédent, et d’ailleurs, je n’ai pas trouvé d’intérêt à partir dans cette extrême de surréalisme.
J’aurais nettement préféré que cette énigme qui préoccupe Anselme soit résolue bien sûr, mais de manière plus naturelle.

J’ai bien aimé le style d’écriture, qui reflète bien la rigueur des personnages présentés, la rudesse des vieux villageois et la naïveté de beaucoup.

C’est en réalité uniquement le dénouement du livre que je n’ai pas aimé. Et c’est d’autant plus décevant, une chute qui déplait quand on a aimé tout le reste. Je reste sur ma faim.

Points attribués : 6/10

Voici la version vidéo de la chronique, reprise dans l'émission Actu-tv, dans la séquence "Ca passe ou ça casse"



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire