Nombres de pages: 219
Edition: Chloé des Lys
Résumé: A Grattebourg, village hors du temps, le boiteux, a été abandonné et élevé par des religieuses.
Sa laideur en fait la cible rêvée des enfants.
Ses rêves prémonitoires l’angoissent. Confronté à l’incrédulité du curé, il se confie à Joseph, le rebouteux. Ces rêves, lui aussi les faisait autrefois.
Anselme serait-il cet élève qu’il attend ?
Très doué, les boiteux seconde Joseph et si, peu à peu, le regard des gens change, une succession de phénomènes étranges fait ressurgir l es vieilles superstitions.
L’apparition d’un chat malfaisant transforme la peur en panique.
Le comte de Grattebourg, que tous croyaient mort, sollicite l’aide d’Anselme. Le boiteux le suit et est entraîné dans un monde étrange. En sortira-t-il indemne ? Quel mystère découvrira-t-il ?
Mon avis :
Anselme vit dans un petit village, où les traditions sont les traditions, et où
toutes les commères ont quelque chose à dire.
Il est difforme,
boiteux, et pour tout dire, n’est pas du tout bien perçu par le voisinage. Il a
été recueilli par les sœurs du couvent, et à appris à lire en cachette avec l’institutrice
du village.
On peut vraiment
dire que tout n’est pas rose pour lui : il est battu par les autres
enfants, regardé de travers par beaucoup de monde, il ne sait même pas qui sont
ses parents. Il n’a finalement rien pour lui.
Mais au hasard de
ses pérégrinations dans la campagne, il finira par s’attacher à Joseph,
rebouteux de son état. Celui-ci le prendra sous son aile et décide de lui
apprendre son métier. Chose qu’Anselme semble apprivoiser très vite, ayant un
instinct naturel pour l’apprentissage des plantes.
Alors que ce
petit peuple vit dans ses habitudes, et que chacun a son petit commerce qui
fait vivre, un élément va venir perturber leur quiétude. Un chat, noir, semble
vouloir les agresser où tout au moins en vouloir à leurs poules.
Des décès se
succèdent, et les crises d’hystérie commencent à se manifester. Même le curé
ira de sa petite procession de pénitence.
Jusqu’au jour où
Anselme, est appelé par un personnage qui semblait avoir disparu de la
circulation. Il finira par découvrir des réponses à certaines de ses questions,
avec la peur de l’inconnu.
Je ne dirais pas
que j’ai vraiment apprécié ce livre. Mais je ne l’ai pas vraiment détesté non
plus. Je m’explique.
Toute la première
partie, cette vie de village, austère et parfois bourrue, m’a énormément plu. J’aime
ces histoires de terroirs, où les petites catastrophes sont répercutées dans
toutes les maisonnées, où il n’y a pas beaucoup de distractions et donc
beaucoup de commérages ; J’aime ces petits commerces, ces jeunes enfants
innocents, et ces mamans qui maintiennent leurs fermes debout, coûte que coûte.
Là où j’ai
commencé à moins aimer, c’est lorsque cette histoire simple et plaisante dérive
et part dans un trop grand mystère, auquel le lecteur n’est pas préparé. Cela
sort complètement du contexte précédent, et d’ailleurs, je n’ai pas trouvé d’intérêt
à partir dans cette extrême de surréalisme.
J’aurais
nettement préféré que cette énigme qui préoccupe Anselme soit résolue bien sûr,
mais de manière plus naturelle.
J’ai bien aimé le
style d’écriture, qui reflète bien la rigueur des personnages présentés, la
rudesse des vieux villageois et la naïveté de beaucoup.
C’est en réalité
uniquement le dénouement du livre que je n’ai pas aimé. Et c’est d’autant plus
décevant, une chute qui déplait quand on a aimé tout le reste. Je reste sur ma
faim.
Points attribués :
6/10
Voici la version vidéo de la chronique, reprise dans l'émission Actu-tv, dans la séquence "Ca passe ou ça casse"
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