Edition: Jean-Claude Gawsewitch
Nombre de pages: 455 pages
Résumé: Vingt-cinq ans après le best-seller mondial Jamais sans ma fille, écrit par Betty, sa mère, Mahtob Mahmoody a décidé de raconter toute l'histoire. Fille d'une Américaine et d'un médecin iranien installé depuis plusieurs années aux États-Unis, Mahtob a 4 ans lorsqu'elle part pour des vacances en Iran avec ses parents. Une fois sur place, son père révèle la véritable raison de ce voyage : «Maintenant, vous êtes dans mon pays. Vous devrez respecter mes règles. Vous resterez ici jusqu'à la mort.» Pendant un an et demi, la fillette et sa mère seront retenues prisonnières, subissant les coups et la folie d'un père. Elles finiront par s'évader.
Dans Vers la liberté, Mahtob Mahmoody revient sur ces événements dramatiques et raconte sa vie après leur fuite d'Iran : comment, des années durant, elle a vécu dans la peur d'un nouvel enlèvement; l'obligation de prendre un nom d'emprunt pendant toute sa scolarité, la maladie grave qui a failli lui voler la vie à l'adolescence ; l'ombre menaçante et les chantages de son père, la célébrité de sa mère, les trahisons, la haine, les cauchemars, les petits bonheurs de l'existence et la force de l'espérance aussi...
Mon avis: J’ai lu
plusieurs fois le livre Jamais sans ma fille, et vu d’innombrables fois le film
éponyme.
Ce récit m’a
toujours touché au plus haut point, par sa profondeur et peut-être aussi la
médiatisation qui l’avait entouré.
Mais il n’empêche que l'histoire s’arrêtait une fois que Betty Mahmoody et sa fille atteignait l’ambassade
américaine de Turquie.
Que sont-elles
devenues ensuite ?
Quand j’ai appris
que Mahtob, la petite fille de 5 ans qui s’était échappée d’Iran avait à son
tour écrit un livre, je n’ai pu faire autrement que de me le procurer.
J’étais curieuse
de savoir comment on vit après une telle épreuve. Est-ce possible de vivre une
vie normale ?
Mahtob aborde peu
les mois où elles sont restées captives dans la famille iranienne de son père.
Ce qui est bien normal, car elle n’utilise que ses propres souvenirs, qui
restent morcelés du fait de son jeune âge au moment des faits.
Mais elle raconte
ce qui leur est arrivé ensuite : leur retour aux Etats-Unis, les
retrouvailles avec sa famille maternelle, la joie de retrouver son grand-père
(mourant, et qui avait pu tenir jusqu’à leur retour) et la réadaptation à leur
ancienne vie.
Cela ne s’est pas
passé simplement, comme on tournerait une page. Il a fallu retrouver une
maison, une école, des habitudes, oublier la peur des bombes et des coups, et
avancer.
Il a fallu
oublier la haine qu’elle portait à son père, et pouvoir entendre les bons
souvenirs que sa mère tentait de lui faire garder à l’esprit, malgré tout. Il a
fallu changer d’identité, se cacher et déménager brusquement face à certaines
menaces.
Car, évidemment,
Moody Mahmoody a persévéré dans ses tentatives de ramener sa fille en Iran.
Comment cette
petite fille, devenue adolescente, puis adulte, peut aujourd’hui raconter cela
sereinement, et en ayant pas totalement rejeté la culture de son père ?
Cela force l’admiration.
Elles ont été
courageuses, toutes les deux : Betty Mahmoody en se battant pour faire
bouger les choses au niveau des lois, en aidant à retrouver d’autres enfants
kidnappés ; et Mahtob en se construisant jour après jour, en surmontant la
maladie, la peur, et menant de front des études sérieuses et une double
identité.
J’ai été vraiment
bouleversée par son récit. Elle m’a touchée profondément, et je ne peux que l’admirer.
Points attribués :
10/10
Voilà différentes photos de Mahtob à différents âges
Voilà un témoignage qui me tente drôlement ! Il va vraiment falloir que je me le procure ! Merci pour ta chronique. :)
RépondreSupprimer